Février 2015:
Bonjour à tous, Voici la lettre d’actualité de janvier 2015.
Nous (Andrés et Elena) sommes de retour pour réintégrer le projet, avec l’intention de rester un an au Turkana.
L’équipe au complet est prête à prendre la suite d’Emiliano et Teresa!
Tout d’abord, le mois a été court puisque nous avons passé les premiers jours à Nairobi pour essayer de régler les problèmes de papiers d’Elena, et nous avons pris quelques jours de repos avant de monter à Lobur pour rentrer dans le vif du sujet, les batteries rechargées…
À notre retour, notre « Clinical Officer » (équivalent d’interne en médecine), Brian, est resté avec nous une semaine avant de retourner à Nairobi, afin de régler des affaires en cours concernant ses papiers. Joséphine, notre traductrice, est là également. Elle est toujours aussi généreuse. C’est un plaisir de travailler avec elle, tout comme avec Daniel, qui est d’une grande aide pour Elena, dans ses échanges avec les Turkanas.
Notre organisation est identique à celle du mois précédent : les lundis, mercredis et vendredis, nous sommes au dispensaire de Napeikar. Les mardis et jeudis sont réservés pour les déplacements plus ou moins loin en clinique mobile.
En parallèle, il y a les demandes urgentes, pour lesquelles nous sommes parvenus à diminuer le temps de réponse, en intégrant simplement à notre équipement des talkies-walkies. L’un est à notre disposition, l’autre est utilisé par Joséphine qui, depuis Napeikar, nous avertis en temps et en heure de la demande d’un patient. Cela nous permet de savoir plus ou moins quelle situation nous attend et où, afin de gagner en temps d’attente.
Nous sommes très heureux du dispensaire de Napeikar. Il est plutôt bien organisé tant dans la disposition du matériel que dans la manière dont nous accueillons la population. Actuellement, Andrés s’occupe des adultes, tandis que Brian et Elena se chargent des enfants et des femmes enceintes. Richard nous a fabriqué un établi afin que nous ayons plus de matériel à disposition, et nous espérons avoir, dès le mois prochain, l’eau courante et l’électricité. Nous vous enverrons des photos dès que ça sera terminé!
Ce mois-ci, nous avons assuré des cliniques mobiles à Kankala et à Liwan. Le mois ayant été très court, nous n’avons pas pu faire plus que ces deux cliniques. Les cliniques assurées par Brian pendant que nous étions à Nairobi n’ont pas été enregistrées. De plus, nous avons été confrontés par deux fois à des imprévus lors des jours de clinique mobile, ce qui explique un nombre si bas ce mois-ci.
Kankala est la nouvelle clinique que nous avons développée le jour de notre arrivée. Elle se trouve assez près de Lobur, et nous avons eu beaucoup de patients : au total, 24 adultes et 30 enfants. Nous nous sommes installés près du point d’eau, nous avons demandé aux gens de bien se laver, surtout la tête et les yeux, et nous avons déparasité les enfants, avant de commencer à soigner les patients.
A Liwan, nous avons reçu 20 adultes et 11 enfants. Dans la même journée, nous avons essayé d’assurer une clinique à Maisa l’après-midi, mais en plus du temps perdu sur la route, nous n’avons trouvé personne et sommes donc rentrés à la maison.
Le nombre total de patients dont nous nous sommes occupés ce mois-ci est de 159 adultes et 126 enfants, et nous avons débuté le suivi de grossesse de 17 femmes enceintes.
Il faut ajouter à cela les urgences, comme par exemple le cas d’un jeune qui a été blessé dans un accident de moto lors d’un trajet entre Liwan et Napeikar. Après l’accident, il a dû conduire sur tout le trajet du retour avec une blessure grave au genou droit. Nous avons passé la matinée à suturer la blessure, avant de l’emmener à Kokuro pour qu’il soit transféré à Lodwar, car nous suspections une atteinte à la rotule, nécessitant une radio pour confirmer le diagnostic.
Nous nous sommes également occupés d’une personne âgée près de Meyen, que nous pensions atteinte de la rubéole. Mais en l’examinant, nous n’étions pas surs de sa pathologie. Nous continuons d’étudier son cas.
Nous avons aussi vécu une journée très triste, suite au décès d’un petit garçon de 3 ans atteint du paludisme. Brian a été particulièrement affecté, car il s’était occupé de lui la veille. Mais nous n’avons rien pu faire pour lui. Enfin, nous avons soigné une femme qui avait accouché la veille et dont les saignements ne cessaient pas. Nous l’avons emmenée à Napeikar et son état s’est rapidement amélioré.
Pour terminer, nous souhaitons vous informer que nous avons démarré le plan d’Education pour la Santé. Cela consiste en la présence de 3 personnes par village, qui se sont portées volontaires, et à qui nous enseignons des règles d’hygiène corporelles basiques, et comment repérer des signes et symptômes de maladies courantes, etc, dans l’objectif de changer les comportements afin d’améliorer la santé communautaire.
C’est tout pour le moment ! Merci pour votre soutien et votre confiance.
Nous vous embrassons depuis le Turkana !
Andrés y Elena.
Ejokonoï est une association à but non lucratif, régie par la loi du 1er juillet 1901. Parution au JO du 15 juin 2013.
Association Ejokonoï